La mère



Combien de livres exaltent les grands hommes
Alors que leurs mères, dont ils sont nés,
Qui tendrement les ont élevés, jamais il n'est question.
Plus que Goethe, sa mère est admirable,
Le général Nogui est moins grand que sa mère,
Marie est plus grande que Jésus.
La mère d'Edison ! La mère de Gandhi !
Plus que ces grands hommes, j'admire leurs mères.
Pourtant, toutes, elles sont inconnues,
La mère se cache dans l'ombre de son enfant.
Aucune biographie, nul journal ne lui est consacré,
La vie brisée, douloureuse, de la pauvre mère
Du grand homme ne tente pas les historiens.
Biographes et historiens ne finissent pas de parler
De Romain Rolland, de Kant, de Nietzsche, d'Anatole France,
Mais silence sur leurs mères qui nous restent inconnues.
Ils négligent, ils ignorent l'origine physiologique, biologique,
A plus forte raison, embryologique de tous les grands.
Quelle valeur accorder à leurs écrits sur leurs héros,
S'ils ignorent tout de la racine, de l'origine maternelle ?
Des mots vides de sens.
La mère donne naissance à un futur grand homme,
Elle le nourrit, l'enseigne et l'aide à dévoiler
Son jugement, par étapes, jusqu'à la septième,
A travers difficultés et soucis, pendant dix ans, vingt ans,
Parfois trahie, abandonnée par le père.
La mère ne tire jamais orgueil ou arrogance
De son chef-d'œuvre rayonnant, que tous admirent.
Elle regarde, de loin seulement, son enfant,
Devenu un homme.
Elle connaît, elle aussi, le courage, la patience,
L'endurance et la grandeur d'âme de son enfant.
Mais pour elle, il est resté son petit enfant, fragile,
Innocent, souriant, qui suçait le lait.
Il est de sa chair et de son sang, de sa vie, de son âme.
La mère est un sculpteur, qui crée une statuette vivante,
Molle, une boule de chair, de sang et d'eau, qu'elle soigne
Jour et nuit, sans ménager sa fatigue,
Lui donnant sa vie et la chaleur de son sang.
Elle passe des nuits froides, sans dormir au chevet
De son enfant malade, fiévreux,
Elle le conduit par les montagnes avec son amour,
Elle le guide par les forêts avec son instinct,
Elle le suit sur les eaux avec omniprésent.
La mère est un sculpteur qui s'épuise et vieillit,
Une fois son chef-d'œuvre achevé, elle n'est plus elle même,
Elle a tout donné dans son œuvre, sa vie et son âme.
Son silence n'est ni modestie, ni satisfaction,
Et encore moins de l'arrogance
.

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